mercredi 16 décembre 2015

ENFIN UNE VIE COMME J'ATTENDAIS

Il n'est pas donné à tout le monde, à 73 ans, d'avoir encore des tas de projets. En fait, j'en suis à ma troisième vie. Me voilà dans le Var. Après 3 mois passés chez ma fille, en attendant l'achat d'un chez moi, je suis installée, j'espère pendant longtemps, dans mon appartement, en rez-de-jardin, depuis le 20-09-2015.
Il a bien fallu caser les affaires que j'avais déjà triées lors de mon départ du Pas-de-Calais, mais qui étaient encore trop nombreuses. C'est très dur de devoir se séparer d'objet divers que nous avions acheter avec Pierre, puis ceux que nous avions acheter avec maman. Même si c'était des objets de peu de valeur.
En arrivant ici, j'ai de suite rencontrer une dame, devenue une amie, qui tenait un salon de thé-pâtisserie.  En plus du salon de thé, elle récupère objets, vêtements, qu'elle revalorise et revend à très petits prix. Je n'ai pas hésité à lui donner toute ma vaisselle que je n'ai pu garder faute de gaz dans le coin et aussi parce qu'étant en co-propriété, je n'ai pas le droit de stocker du gaz. Les bibelots aussi ont pris la même destination et de temps en temps, lorsque je vais prendre un thé, je revoie divers objets qui ont servis à valoriser des colis de Noël.
J'ai réussit à tout caser, même si l'appartement est petit. En encore maintenant, au bout de trois mois, je fais et défais et refais mes rangements.
La cuisine aussi est trop petite, mais ce qui est bien, comme je n'ai plus d'objets et de vaisselle inutiles, je range le tout dans mes meubles de salle à manger. La chambre d'amis aussi est très petite, lorsque j'ouvre mon clic clac, il touche le meuble en face, mais malgré tout cela, j'attend avec impatience que mes amis du Pas-de-Calais viennent me visiter.
J'ai déjà rencontrer une majorité des habitants de mon petit village qui sont aussi charmants que le village.
Mes projets : Me faire d'abord opérer des genoux, puis aller rendre visite au peu de famille qui me reste et qui est disséminée dans le midi, dans le Var, sur la côte d'azur, dans la région de Toulouse et en Corse. Que de voyages en vue.
Mes activités : Très restreintes. Deux fois par semaine, le soir, je vais aider à la bibliothèque.
Mes occupations :Promenades avec mon chien - Apprendre à ma petite fille à broder et coudre - Faire la cuisine tous les mercredis pour ma fille et ma petite fille qui viennent manger à la maison - Faire aussi des plats à partager avec ma fille qui n'aime pas cuisiner - La télé - L'ordinateur. M'inscrire auprès des anciens du village pour profiter des sorties. Je pense que là je serais assez occupée à vivre pleinement une petite vie de retraitée.
Après 6 mois dans le midi, je peux dire que je ne m'ennuie pas du tout. Je me suis très bien habituée au beau temps et à la piscine chez ma fille. Je refais les magasins, je revis. 
Je pense qu'il était temps que je quitte ma maison, et me fasse de nouveaux souvenirs. Pour le moment je suis heureuse. Pourvu que ça dure.
Amitié à tous mes amis que j'ai laissé dans le Pas de Calais. Je reviendrais vous rendre visite, je vous le promets.
ANNIE

samedi 16 mai 2015

EN ATTENDANT MA PETITE VIE BIEN TRANQUILLE DANS LE MIDI

En attendant !!!!!!!!
Voilà qu'il me faut penser à faire mes cartons. Après 3 déménagements concernant maman, je commence à en avoir l'habitude, mais là, c'est un peu plus dur car étant seule je ne peux pas me confier au quotidien.
Entre temps, j'ai dû me faire opérer d'un rétrécissement du canal lombaire. 5 jours seule dans une clinique, cela a été dur. Je n'en avais parler à personne, sauf à ma voisine qui gardait mon chien, en me disant que 5 jours ce n'est pas long, mais je me trompais. Encore une chose de faite. Mais je m'en remets difficilement.
Inutile de s'apitoyer sur mon sort, j'avais des cartons à faire. Sans faire d'effort, avec parfois l'aide de ma voisine, j'ai commencé. Bon, je suis sûre que j'emporte encore trop de choses mais difficile de trier des trésors (pour moi) amassés pendant 40 années. Au fil des jours, entre les séances de kiné, les visites chez le notaire, mes activités en maison de retraite, les cours d'informatique etc... Je voyais mes cartons s'empiler et mes meubles se vider. Et c'était là que j'ai besoin d'un tas de choses qui étaient  déjà dans les cartons et le plus beau c'est que je ne savais pas dans lequel.
Lorsque ma maison a été vendue, j'avais jusqu'au 15 juin pour donner les clés. Mais Il fallait prévoir le déménagement, et lorsque j'ai téléphoné, plus de place à la date voulue. En plus il fallait que ma nièce vienne pour m'aider à conduire ma voiture jusque dans le midi. Après bien des péripéties, le déménagement se fait le 1er juin et ma nièce vient me chercher le 20 juin. Donc, j'ai décidé que pendant 20 jours je devrai coucher sous les ponts. Une amie m'avait invité chez elle, mais je ne peux pas l'embêter pendant 20 jours car elle sort beaucoup, elle fait beaucoup de visites à sa mère en maison de retraite et ses petits enfants sont très souvent chez elle.  J'ai eu recours à la présidente de mon association, qui loue des studios. Donc nous voilà, mon petit chien et moi, pendant 20 jours dans un petit studio à partir du 1er juin.
Le plus dur c'est le tri. Je dois prévoir ce que j'emmène chez ma fille (où je vais loger pendant 3 mois. Je dois prévoir ce que j'emmène pour 20 jours dans le studio et que peut-être je ne pourrais pas mettre dans la voiture. Et le reste qui va rester pendant 3 mois (le temps que l'achat d'une maison dans le midi se fasse) en garde meuble.
LA SUITE AU PROCHAIN ARTICLE
A +


samedi 25 avril 2015

BILAN (suite)

  • 2013
Je me suis donnée à plein dans mes activités. Je me suis pleinement épanouie lorsque j'ai commencé à aller en Maison de retraite à WARDRECQUES. Là, j'ai trouvé plein de personnes avec qui je pouvais parler du temps, de musiques, de livres. Elles demandaient à savoir ce que je faisait avec mon ordinateur, je pouvais raconter, à leur demande, quelques périodes de ma vie, ce qui faisait que dans nos conversations, je les aiguillées sur les périodes de leurs vie à elles. Ces conversations étaient pleines de chaleur. Ces personnes se sont tellement habituées à moi, qu'il m'était très difficile de leur dire que j'avais l'intention de quitter la région et, de ce fait, de les quitter.

  • 2014, voilà où je voulais en venir, voilà mon avenir que j'évoquais dans l'article précédent
En effet, début 2014 avec Nicole (ma fille) nous avons décider que je vendrai ma maison et que j'irais m'installer auprès d'elle dans le midi.

J'ai beaucoup réfléchi à la façon de dire aux résidents que j'allais les quitter. Lorsque j'ai vu le temps que mettrait la vente de ma maison, j'ai pris mon temps et tout doucement je les ai habituées à mon départ. Celles qui n'ont pas beaucoup de visites ont la larme à l’œil. J'allais, quand même, leur rendre visite deux fois par semaine. Pour une résidente qui n'avait que très peu de visites, les miennes étaient attendues avec impatience. Je pense que j'ai réussi à leur faire admettre le fait qu'elles ne me verraient plus, mais que peut être quelqu'un d'autre me remplacerait.


J'aurais pleins de choses à vous raconter plus tard. En réalité, toute une vie qui a été très belle pour moi. Pourquoi aller chercher des choses inaccessibles. Contentons nous de ce que l'on a en essayant de l'embellir.

  • les retrouvailles avec une cousine qui, en Algérie, habitait derrière chez nous
  • Les péripéties pour vendre et retrouver une maison dans le midi 
  •  Le fait d'être seule pour faire les cartons pour le déménagement
  • Toujours seule pour me faire opérer de mon dos
  • etc.......
  • etc......
Nous commençons déjà, avec les amis, les collègues de l'association, à se retrouver pour fêter mon départ. Tous sont ravis de me voir retrouver le peu de famille qui me reste.

A BIENTÔT
ANNIE


vendredi 24 avril 2015

UN PETIT BILAN

A l'aube de mes 73 ans, il n'est pas donné à tout le monde de faire un bilan de sa vie passée et de parler encore de l'avenir.

Si je devais scinder ma vie, elle se décomposerai de la façon suivante :

  • A partir du moment où je pouvais comprendre (de 5 ans à 14 ans)
Une vie pas très gaie avec beaucoup de coups (coups de godillots à clous, coups de nerf de bœuf, claques à répétitions).

  • De 14 ans à 16 ans où j'ai commencé à travailler
Beaucoup de travail (pour aider maman à élever frères et sœurs), mais aucune satisfaction et encore des coups (de manche à balai).

  • 16 ans à 19 ans (rencontre avec celui qui devait devenir mon mari)
Beaucoup de misères avec mes parents qui ne voulaient pas que je fréquente (c'était un militaire - c'était quelqu'un qui venait de France, donc pas fréquentable - J'était trop jeune - Ils avaient besoin de mon travail pour élever frères et sœurs). En Algérie, les gens de France (du continent comme on disait) n'étaient pas fréquentable. Mais pour moi, les moments passés avec lui me réconciliaient avec la vie.

  • de 19 ans à 68 ans
Que de la joie, malgré les aléas de la vie. Je ne regrette aucun moment de ces 48 années passés aux côtés de mon mari. J'ai toujours dit que si je devais refaire ma vie, elle commencerait le jour de mon mariage.

  • 2010 à fin 2011
Après le décès de mon mari, j'ai du réorganiser ma vie seule à la maison, mais en m'occupant de maman qui était encore dans sa maison. J'ai fait ma place dans une association et quelques activités pour mon plaisir personnel.

  • 2011 - 2012
La santé de maman déclinant, je l'ai prise à la maison et nous avons passé 11 mois que nous avons beaucoup appréciés (théâtre, cinéma, restaurant, promenades, visites de la région et même dernier voyage dans le midi pour qu'elle puisse revoir la région où elle avait si longtemps habité). 

Puis en novembre 2012, me voilà à nouveau seule après son décès.

LA SUITE LA PROCHAINE FOIS
BISOUS