samedi 25 avril 2015

BILAN (suite)

  • 2013
Je me suis donnée à plein dans mes activités. Je me suis pleinement épanouie lorsque j'ai commencé à aller en Maison de retraite à WARDRECQUES. Là, j'ai trouvé plein de personnes avec qui je pouvais parler du temps, de musiques, de livres. Elles demandaient à savoir ce que je faisait avec mon ordinateur, je pouvais raconter, à leur demande, quelques périodes de ma vie, ce qui faisait que dans nos conversations, je les aiguillées sur les périodes de leurs vie à elles. Ces conversations étaient pleines de chaleur. Ces personnes se sont tellement habituées à moi, qu'il m'était très difficile de leur dire que j'avais l'intention de quitter la région et, de ce fait, de les quitter.

  • 2014, voilà où je voulais en venir, voilà mon avenir que j'évoquais dans l'article précédent
En effet, début 2014 avec Nicole (ma fille) nous avons décider que je vendrai ma maison et que j'irais m'installer auprès d'elle dans le midi.

J'ai beaucoup réfléchi à la façon de dire aux résidents que j'allais les quitter. Lorsque j'ai vu le temps que mettrait la vente de ma maison, j'ai pris mon temps et tout doucement je les ai habituées à mon départ. Celles qui n'ont pas beaucoup de visites ont la larme à l’œil. J'allais, quand même, leur rendre visite deux fois par semaine. Pour une résidente qui n'avait que très peu de visites, les miennes étaient attendues avec impatience. Je pense que j'ai réussi à leur faire admettre le fait qu'elles ne me verraient plus, mais que peut être quelqu'un d'autre me remplacerait.


J'aurais pleins de choses à vous raconter plus tard. En réalité, toute une vie qui a été très belle pour moi. Pourquoi aller chercher des choses inaccessibles. Contentons nous de ce que l'on a en essayant de l'embellir.

  • les retrouvailles avec une cousine qui, en Algérie, habitait derrière chez nous
  • Les péripéties pour vendre et retrouver une maison dans le midi 
  •  Le fait d'être seule pour faire les cartons pour le déménagement
  • Toujours seule pour me faire opérer de mon dos
  • etc.......
  • etc......
Nous commençons déjà, avec les amis, les collègues de l'association, à se retrouver pour fêter mon départ. Tous sont ravis de me voir retrouver le peu de famille qui me reste.

A BIENTÔT
ANNIE


vendredi 24 avril 2015

UN PETIT BILAN

A l'aube de mes 73 ans, il n'est pas donné à tout le monde de faire un bilan de sa vie passée et de parler encore de l'avenir.

Si je devais scinder ma vie, elle se décomposerai de la façon suivante :

  • A partir du moment où je pouvais comprendre (de 5 ans à 14 ans)
Une vie pas très gaie avec beaucoup de coups (coups de godillots à clous, coups de nerf de bœuf, claques à répétitions).

  • De 14 ans à 16 ans où j'ai commencé à travailler
Beaucoup de travail (pour aider maman à élever frères et sœurs), mais aucune satisfaction et encore des coups (de manche à balai).

  • 16 ans à 19 ans (rencontre avec celui qui devait devenir mon mari)
Beaucoup de misères avec mes parents qui ne voulaient pas que je fréquente (c'était un militaire - c'était quelqu'un qui venait de France, donc pas fréquentable - J'était trop jeune - Ils avaient besoin de mon travail pour élever frères et sœurs). En Algérie, les gens de France (du continent comme on disait) n'étaient pas fréquentable. Mais pour moi, les moments passés avec lui me réconciliaient avec la vie.

  • de 19 ans à 68 ans
Que de la joie, malgré les aléas de la vie. Je ne regrette aucun moment de ces 48 années passés aux côtés de mon mari. J'ai toujours dit que si je devais refaire ma vie, elle commencerait le jour de mon mariage.

  • 2010 à fin 2011
Après le décès de mon mari, j'ai du réorganiser ma vie seule à la maison, mais en m'occupant de maman qui était encore dans sa maison. J'ai fait ma place dans une association et quelques activités pour mon plaisir personnel.

  • 2011 - 2012
La santé de maman déclinant, je l'ai prise à la maison et nous avons passé 11 mois que nous avons beaucoup appréciés (théâtre, cinéma, restaurant, promenades, visites de la région et même dernier voyage dans le midi pour qu'elle puisse revoir la région où elle avait si longtemps habité). 

Puis en novembre 2012, me voilà à nouveau seule après son décès.

LA SUITE LA PROCHAINE FOIS
BISOUS