Une tranche de vie finie, une nouvelle commence.
Perdre son compagnon ou sa compagne, surtout lorsque l'on a passé tant de temps ensemble, comment peut-on en parler. On ne peut pas car chacun a eu sa façon de vivre les choses, sa façon de les ressentir, sa façon de réagir face à la maladie d'abord, puis à la mort. Personne ne peut se mettre à la place de l'autre.La seule chose que je peux faire c'est de parler de moi et ce n'est pas toujours facile.
Mon compagnon a été pendant 51 ans un être charmant. Beaucoup de gens ne me croient pas lorsque je dis que nous n'avons jamais eu de disputes. Nous parlions beaucoup et même dans la maison quand j'étais dans mon bureau j'étais sûre qu'il allait arriver une demi heure après pour me tenir un peu compagnie. Pareil dans l'autre sens, s'il était dans son garage il fallait que j'aille, au bout d'un moment, voir ce qu'il faisait et discuter un peu avec lui.
Un an après notre mariage j'ai été gravement malade, il a veillé des nuits entières pour me donner un médicament toutes les heures, sans qu'il y ai amélioration au petit matin. Un autre aurait peut être démissionné, lui non. Bon je suppose, et heureusement, qu'il n'est pas le seul à agir comme cela.
Tout cela pour dire le déchirement lorsqu'il est parti.
Comme nous parlions facilement de la mort, il disait que c'était tout à fait normal qu'il parte avant moi, car il était le plus vieux. Mais il ne pouvait surtout pas admettre qu'il soit à ma charge, pour lui ce n'était pas concevable.
On ne peut que souhaiter à tout le monde une entente aussi parfaite que celle que vous décrivez !
RépondreSupprimerLa maladie et la mort frappent aveuglément, et personne n'est à l'abri de la solitude extrême qui en résulte.
Mais il faut que la vie continue. Je vous sais courageuse, et je vous souhaite une encore longue vie, et malgré tout de très bons moments grâce à votre famille et aux amis que vous savez sans doute avoir nombreux...
Amitiés.