dimanche 19 juin 2011

VAIS-JE M’ARRÊTER LA ?

En résumé Je suis déjà bien occupée. La gym, une fois par semaine. La marche une fois par semaine.
Comme cité dans une autre message, une fois par semaine cours d'informatique. Visite à l'hôpital deux fois par semaine. Deux jours réservés à ma maman. Entre temps tout ce qui est temporaire, c'est à dire les rendez vous de kiné, docteur, spécialistes pour maman et moi. Maintenant j'assiste aussi aux repas, sorties des anciens de la commune. Sans compter les réunions avec l'association.

Mais j'ai mon jour de congé. Je me réserve le samedi et là je flâne à la maison, je me repose aussi.

Je me sent beaucoup plus en forme maintenant, car je bouge beaucoup. C'est sûr que dans mon quartier on doit me considérer comme "la veuve joyeuse". Comme je l'ai déjà dit ce n'est pas une trahison vis à vis de celui ou celle avec lequel nous avons vécus tant de temps. Tout cela ne m'empêche pas de penser à mon époux, et chaque chose que je fait me fait dire "Pierre aurait réagit comme cela ou il aurait dit cela" Et partout où je vais, même à des personnes que je ne connais pas, je ne peux m'empêcher de parler de lui. Je trouve même les gens bien compatissants.

Maintenant si je devais entreprendre quelque chose, il faudra que cela ne me prenne pas trop de temps.
On verra bien.

samedi 18 juin 2011

MA QUÊTE CONTRE L'ENNUI

Après avoir mis en ordre tous mes papiers, changé un peu l'aspect de ma maison, en réalité je n'ai pas fais grand chose à part mettre une petite touche féminine (petits coussins, enlevé un peu de ce que l'on avait amassé durant toutes ces années).

Me voilà à la recherche de ce que je pouvais faire pour aider les autres, quoi de mieux qu'une association !, et aussi pour me faire un peu plaisir. J'ai encore, si je vis autant que ma maman, une vingtaine d'années devant moi. Si je ne bougeais pas, dans quelques années je serais vraiment une vieille, et je n'avais vraiment pas l'âme d'une (vieille).

J'ai d'abord essayé de reprendre contact avec des amis qui faisaient 5 ans auparavant de la gym et de la marche avec moi., Je ne connaissais ni leurs noms, ni leurs adresses. Trois fois j'ai été à l'endroit où se donnaient les rendez-vous les gens qui participaient à la marche. Je n'ai jamais rencontré personne.  En effet cela avait changé, les jours, les endroits, les responsables, donc difficile de trouver. Qu'à cela ne tienne, je me suis rapprochée de la Mairie, qui m'a donné le n° de téléphone d'une personne que je ne connaissais pas et qui était la secrétaire du club de Gym. Voilà une bonne chose de faite, j'ai revu la plupart des amis qui participaient à la gym et à la marche. Difficile de s'intégrer à nouveau dans des groupes qui étaient en place depuis très longtemps, et j'avais aussi 5 ans de plus. Mais tout le monde a été très sympathique avec moi, le groupe de gym était divisé en deux "gym douce et gym dynamique". Bien sûr j'ai choisi la manière douce. Je n'avais plus 20 ans. Pour la marche, je n'ai pas pu m'intégrer dans le groupe (marche intensive et avec une durée d'au moins 2 h 30). J'ai demandé à former un nouveau groupe pour celles qui ne marchaient pas trop vite. Cela s'est fait gentillement et voilà une chose de mise en route.

J'ai contacté une association qui visitait des personnes âgées dans les hôpitaux et dans les maisons de retraite. Mais mon idée c'était surtout de leur faire de la lecture, de commenter des journaux, etc...
Dans cette association, c'était à mettre en place, je n'avais jamais fait cela mais j'avais bien l'intention d'y mettre toute mon énergie. Mais voilà, il fallait faire une formation de 8 semaines, deux fois par semaine. Cette formation consistait à visiter les malades dans des hôpitaux et maisons de retraite. J'ai essayé mais le décès de mon mari était trop récent et de voir des malades dans un triste état me traumatisait. Là j'ai arrêté en me disant que jamais je ne trouverais à faire quelque chose d'utile.

Sans me presser, j'en ai parlé autour de moi. Une idée avait germée, si je trouvais à faire de la lecture, des coloriages, des jeux avec des enfants, là je serais comblée. Une jour une amie de gym est venue, avec un petit article qu'elle avait découpé dans un journal, en me disant triomphalement tu vois qu'on peut faire de la lecture aux enfants. Une association cherchait des bénévoles pour aller, dans un service de pédiatrie dans un hôpital, faire de la lecture, etc... aux enfants hospitalisés. Le soir même je rencontrais la présidente et depuis maintenant presque 6 mois, je vais deux fois par semaine visiter des enfants en pédiatrie. Pas facile les premiers temps, car depuis très longtemps déjà je n'avais été en contact avec les enfants. Depuis j'ai appris comme je dis à "apprivoiser" les enfants de 8 mois à 14 ans, et tout se passe bien. Il faut dire aussi qu'il faut bien souvent apprivoiser les parents et je vous assure que c'est plus difficile qu'avec les enfants.

jeudi 9 juin 2011

LA VIE VAUT LA PEINE D'ETRE VECUE

Si je me suis dévoilée ainsi au fil des pages, c'est pour dire que ce n'est pas une trahison que de vouloir vivre autre chose après le départ de l'un ou de l'autre. J'ai toujours eu pour devise "LA VIE VAUT LA PEINE D'ETRE VÉCUE" et lorsque qu'après un an, j'ai réorganisé ma vie, j'ai rajouté "ET JE CONFIRME".

Le temps de se retourner, le désir de ne pas m'enterrer dans ma maison, de ne pas toujours compter sur les autres pour faire telles ou telles choses, de ne pas attendre la visite des enfants ou des amis sans bouger, j'ai décidé de me prendre en main. Lorsque l'on se retrouve seule, certains de nos amis nous délaisse, ce n'est pas très intéressant pour eux d'entendre rabâcher les qualités ou les défauts du disparu. Donc ils se retirent peu à peu.

Bien sûr il faut avoir le désir de s'en sortir, un certain caractère pour aller au devant des autres, mais je vous assure que lorsque l'on veut bien, il n'y a rien d'impossible. Tout ce que j'ai fais pour contacter les associations, pour aller dans des expositions, pour m'inscrire dans des repas pour les anciens de la commune, tout cela je ne l'avais jamais fais. Et à certains moments, j'ai été reçu fraîchement, mais je ne me suis pas découragée. Après tout ceux qui ne veulent pas de moi, tant pis pour eux et ceux qui veulent bien, tant mieux pour eux et pour moi, car nous allions de ce fait pouvoir échanger.