dimanche 27 novembre 2011

UN PEU DE VAGUE A L'AME

Et oui, ça m'arrive aussi. Depuis quelques jours, je n'avais pas d'entrain, mes soirées étaient très difficiles, dès 18 heures je mangeais sur le pouce et j'allais cacher mon vague à l'âme dans mon lit. Malgré cela je faisait toujours bonne figure auprès de mes amis et ma famille. Et puis peu à peu certains de mes amis ont commencé à me dire tu devrais arrêter ça ou faire ça. J'ai fait un retour sur tout ce que j'avais fait depuis que je suis seule et je me suis demandée si tout cela m'avait servi à quelque chose.
Ça m'a réveillé d'un coup, je me suis rappelée avoir donné un peu de bonheur autour de moi, m'être fait plaisir aussi en rencontrant des tas de gens. Non je n'ai pas fait tout cela pour rien.
Je vais repartir d'un bon pied. Je pense qu'il faut se pousser un peu et ne pas se laisser aller à des idées trop tristes, la vie est déjà tellement difficile.
J'ai beaucoup à faire en plus. Noël arrive, la famille sera là et de la joie est dans l'air.

lundi 12 septembre 2011

QUE DE RÉCOMPENSES !!!!!

Déjà je dis merci à René de son commentaire, je suis assez fière que l'on me fasse des compliments sur ma façon d'être.

Mais ce matin c'est le pompon, j'ai reçu un coup de téléphone de Nicole, la présidente de mon association, qui ne tarit pas d'éloges sur ma prestation à l'hôpital d'Helfaut, dans le service de pédiatrie. En effet la responsable des infirmières l'a appelé pour la remercier de lui avoir envoyé une bénévole telle que moi. Elle lui a dit que j'étais toujours souriante, toujours prête à me mettre à la disposition des enfants hospitalisés, sachant toujours ce qu'il fallait faire, sachant se mettre au diapason des parents (pas toujours facile) car certain parents ne veulent pas que je tienne compagnie à leur enfant tandis que d'autres sont très heureux de savoir aussi comment je suis arrivée à faire cela et m'aide aussi dans ce que je propose et profite aussi d'un moment de liberté pour eux et me confit leur enfants pour une heure. Comme je sois m'absenter pour un mois (pour des raisons tristes, je viens de perdre un frère de 58 ans) la responsable a dit qu'elle ne voulait que personne ne me remplace, elle savait quand je reviendrai et elle m'attendrait.

Tout cela m'a fait chaud au coeur. Et pour couronner le tout, maman à qui j'ai raconter cela, m'a avoué qu'elle ne disait rien mais bien des fois elle m'admirait pour ce que je faisait pour tout le monde et en particulier pour elle. Je vous assure que c'est une personne très secrète et ne fait pas souvent de compliment.

Bon j'arrête là pour aujourd'hui, ma journée a bien commencé pourvu que ça dure.

mardi 16 août 2011

PLAISIR RESSENTIT DANS MES ACTIVITÉS

Aucun regret de m'être lancée dans mes diverses activités. C'est toujours avec joie que je me prépare pour m'y rendre.
Lorsque je me rend à l'hôpital pour voir ces enfants en pédiatrie, certains jours je voudrais que cela dure un peu plus longtemps. Les enfants que je rencontre sont très réceptifs à tout ce que je propose. Certains même m'ont appris à jouer à la console de jeux. J'adore aussi tout simplement discuter avec ces enfants de 12/13 ans, garçons ou filles, ils m'apportent beaucoup. Lorsque je sors de là, trop court à mon goût, je me sent tout autre.

Mes cours d'informatique m'apportent aussi énormément. Au fur et à mesure des cours dispensés, des tas d'idées me viennent à l'esprit et je me suis lancée dans divers travaux tels que : Annuaires téléphoniques personnels, sociétés, médecins etc.. - liste des personnes à prévenir en cas de décès - Liste des courriers à faire toujours en cas de décès avec modèle de lettre (cela pour faciliter le travail de ma fille) - Enregistrement des livres de ma bibliothèque (2300) - des DVD - des CD avec liste des auteurs - tout cela avec l'aide de mon prof. d'informatique. Enregistrement de mes disques vinyles sur ordinateur etc, etc.....

Pendant les mois de juillet et août la gym me manque un peu. J'essaie, par contre, de marcher avec une amie, nous repérons les endroits où je désire prendre des photos et après j'y retourne seule si je peux. Je suis une fanatique de photos (plus de 20 000 dans mon ordi).

La vie nous donne au quotidien des tas de choses à faire et à mon habitude je ne perd pas une occasion pour côtoyer des gens. Dernièrement j'ai proposé de réunir les locataires et le propriétaire de ma maman, nous étions dix personnes. J'ai fais un couscous et j'ai fais plaisir à tout le monde, ils n'ont pas tari d'éloges, pas à mon sujet mais au sujet de mon couscous. Nous avons passé un très bon moment et j'étais assez contente de moi.

dimanche 19 juin 2011

VAIS-JE M’ARRÊTER LA ?

En résumé Je suis déjà bien occupée. La gym, une fois par semaine. La marche une fois par semaine.
Comme cité dans une autre message, une fois par semaine cours d'informatique. Visite à l'hôpital deux fois par semaine. Deux jours réservés à ma maman. Entre temps tout ce qui est temporaire, c'est à dire les rendez vous de kiné, docteur, spécialistes pour maman et moi. Maintenant j'assiste aussi aux repas, sorties des anciens de la commune. Sans compter les réunions avec l'association.

Mais j'ai mon jour de congé. Je me réserve le samedi et là je flâne à la maison, je me repose aussi.

Je me sent beaucoup plus en forme maintenant, car je bouge beaucoup. C'est sûr que dans mon quartier on doit me considérer comme "la veuve joyeuse". Comme je l'ai déjà dit ce n'est pas une trahison vis à vis de celui ou celle avec lequel nous avons vécus tant de temps. Tout cela ne m'empêche pas de penser à mon époux, et chaque chose que je fait me fait dire "Pierre aurait réagit comme cela ou il aurait dit cela" Et partout où je vais, même à des personnes que je ne connais pas, je ne peux m'empêcher de parler de lui. Je trouve même les gens bien compatissants.

Maintenant si je devais entreprendre quelque chose, il faudra que cela ne me prenne pas trop de temps.
On verra bien.

samedi 18 juin 2011

MA QUÊTE CONTRE L'ENNUI

Après avoir mis en ordre tous mes papiers, changé un peu l'aspect de ma maison, en réalité je n'ai pas fais grand chose à part mettre une petite touche féminine (petits coussins, enlevé un peu de ce que l'on avait amassé durant toutes ces années).

Me voilà à la recherche de ce que je pouvais faire pour aider les autres, quoi de mieux qu'une association !, et aussi pour me faire un peu plaisir. J'ai encore, si je vis autant que ma maman, une vingtaine d'années devant moi. Si je ne bougeais pas, dans quelques années je serais vraiment une vieille, et je n'avais vraiment pas l'âme d'une (vieille).

J'ai d'abord essayé de reprendre contact avec des amis qui faisaient 5 ans auparavant de la gym et de la marche avec moi., Je ne connaissais ni leurs noms, ni leurs adresses. Trois fois j'ai été à l'endroit où se donnaient les rendez-vous les gens qui participaient à la marche. Je n'ai jamais rencontré personne.  En effet cela avait changé, les jours, les endroits, les responsables, donc difficile de trouver. Qu'à cela ne tienne, je me suis rapprochée de la Mairie, qui m'a donné le n° de téléphone d'une personne que je ne connaissais pas et qui était la secrétaire du club de Gym. Voilà une bonne chose de faite, j'ai revu la plupart des amis qui participaient à la gym et à la marche. Difficile de s'intégrer à nouveau dans des groupes qui étaient en place depuis très longtemps, et j'avais aussi 5 ans de plus. Mais tout le monde a été très sympathique avec moi, le groupe de gym était divisé en deux "gym douce et gym dynamique". Bien sûr j'ai choisi la manière douce. Je n'avais plus 20 ans. Pour la marche, je n'ai pas pu m'intégrer dans le groupe (marche intensive et avec une durée d'au moins 2 h 30). J'ai demandé à former un nouveau groupe pour celles qui ne marchaient pas trop vite. Cela s'est fait gentillement et voilà une chose de mise en route.

J'ai contacté une association qui visitait des personnes âgées dans les hôpitaux et dans les maisons de retraite. Mais mon idée c'était surtout de leur faire de la lecture, de commenter des journaux, etc...
Dans cette association, c'était à mettre en place, je n'avais jamais fait cela mais j'avais bien l'intention d'y mettre toute mon énergie. Mais voilà, il fallait faire une formation de 8 semaines, deux fois par semaine. Cette formation consistait à visiter les malades dans des hôpitaux et maisons de retraite. J'ai essayé mais le décès de mon mari était trop récent et de voir des malades dans un triste état me traumatisait. Là j'ai arrêté en me disant que jamais je ne trouverais à faire quelque chose d'utile.

Sans me presser, j'en ai parlé autour de moi. Une idée avait germée, si je trouvais à faire de la lecture, des coloriages, des jeux avec des enfants, là je serais comblée. Une jour une amie de gym est venue, avec un petit article qu'elle avait découpé dans un journal, en me disant triomphalement tu vois qu'on peut faire de la lecture aux enfants. Une association cherchait des bénévoles pour aller, dans un service de pédiatrie dans un hôpital, faire de la lecture, etc... aux enfants hospitalisés. Le soir même je rencontrais la présidente et depuis maintenant presque 6 mois, je vais deux fois par semaine visiter des enfants en pédiatrie. Pas facile les premiers temps, car depuis très longtemps déjà je n'avais été en contact avec les enfants. Depuis j'ai appris comme je dis à "apprivoiser" les enfants de 8 mois à 14 ans, et tout se passe bien. Il faut dire aussi qu'il faut bien souvent apprivoiser les parents et je vous assure que c'est plus difficile qu'avec les enfants.

jeudi 9 juin 2011

LA VIE VAUT LA PEINE D'ETRE VECUE

Si je me suis dévoilée ainsi au fil des pages, c'est pour dire que ce n'est pas une trahison que de vouloir vivre autre chose après le départ de l'un ou de l'autre. J'ai toujours eu pour devise "LA VIE VAUT LA PEINE D'ETRE VÉCUE" et lorsque qu'après un an, j'ai réorganisé ma vie, j'ai rajouté "ET JE CONFIRME".

Le temps de se retourner, le désir de ne pas m'enterrer dans ma maison, de ne pas toujours compter sur les autres pour faire telles ou telles choses, de ne pas attendre la visite des enfants ou des amis sans bouger, j'ai décidé de me prendre en main. Lorsque l'on se retrouve seule, certains de nos amis nous délaisse, ce n'est pas très intéressant pour eux d'entendre rabâcher les qualités ou les défauts du disparu. Donc ils se retirent peu à peu.

Bien sûr il faut avoir le désir de s'en sortir, un certain caractère pour aller au devant des autres, mais je vous assure que lorsque l'on veut bien, il n'y a rien d'impossible. Tout ce que j'ai fais pour contacter les associations, pour aller dans des expositions, pour m'inscrire dans des repas pour les anciens de la commune, tout cela je ne l'avais jamais fais. Et à certains moments, j'ai été reçu fraîchement, mais je ne me suis pas découragée. Après tout ceux qui ne veulent pas de moi, tant pis pour eux et ceux qui veulent bien, tant mieux pour eux et pour moi, car nous allions de ce fait pouvoir échanger.

vendredi 27 mai 2011

FIN D'UNE VIE

Une tranche de vie finie, une nouvelle commence.

Perdre son compagnon ou sa compagne, surtout lorsque l'on a passé tant de temps ensemble, comment peut-on en parler. On ne peut pas car chacun a eu sa façon de vivre les choses, sa façon de les ressentir, sa façon de réagir face à la maladie d'abord, puis à la mort. Personne ne peut se mettre à la place de l'autre.La seule chose que je peux faire c'est de parler de moi et ce n'est pas toujours facile.

Mon compagnon a été pendant 51 ans un être charmant. Beaucoup de gens ne me croient pas lorsque je dis que nous n'avons jamais eu de disputes. Nous parlions beaucoup et même dans la maison quand j'étais dans mon bureau j'étais sûre qu'il allait arriver une demi heure après pour me tenir un peu compagnie. Pareil dans l'autre sens, s'il était dans son garage il fallait que j'aille, au bout d'un moment, voir ce qu'il faisait et discuter un peu avec lui.

Un an après notre mariage j'ai été gravement malade, il a veillé des nuits entières pour me donner un médicament toutes les heures, sans qu'il y ai amélioration au petit matin. Un autre aurait peut être démissionné, lui non. Bon je suppose, et heureusement, qu'il n'est pas le seul à agir comme cela.

Tout cela pour dire le déchirement lorsqu'il est parti.

Comme nous parlions facilement de la mort, il disait que c'était tout à fait normal qu'il parte avant moi, car il était le plus vieux. Mais il ne pouvait surtout pas admettre qu'il soit à ma charge, pour lui ce n'était pas concevable.

mercredi 18 mai 2011

POURQUOI J'AI VOULU ECRIRE CE BLOG

Après le décès de mon époux (5 à 6 mois), j'ai été contacté par les services sociaux de ma mutuelle me disant qu'il existait des groupes de discutions pour aider les personnes concernées à passer ce cap difficile.

Je recommençais à peine à me reconstruire et je n'ai pas répondu de suite. Quelques mois après, j'ai pensé que je pourrais apporter mon aide (oh ! bien petite) pour expliquer comment c'était passé cette période décisive pour savoir si l'on va s'en sortir ou pas.

J'ai contacter ma mutuelle et lorsque j'ai dis que je m'en été très bien remise, cette dame m'a dit qu'elle était très heureuse d'entendre cela. J'ai expliqué ce que je me proposais de faire, c'est à dire écrire ce blog que beaucoup de personnes pourrait lire. Qui pourraient aussi, à l'aide de commentaires, raconter ce qu'elles ont vécues, ce à quoi elles aspiraient, me dire aussi si j'avais raison ou tort d'écrire cela, et surtout peut être cela servirait à exorciser toute cette peine emmagasinée.

Bien sûr, étant très volontaire dans tout ce que je faisais, peut être cela m'a aidé à avancer.

Je souhaite que tout ce que je dirais sera, même très peu, profitable au plus de personnes possible. 


samedi 30 avril 2011

UN TOURNANT DANS LA VIE


Un tournant dans la vie ? Oui !

Quand vous êtes restée pendant 40 ans, faisant les mêmes activités, les mêmes gestes, côtoyant le même patron (ce n'est pas toujours le cas aujourd'hui), peut être avez vous envie de faire "table rase" et de commencer autre chose.


Ce n'est pas, non plus, le cas de tout le monde. Mais même si ces nouvelles activités ressemblent beaucoup aux anciennes, les conditions ne sont plus les mêmes. Personne derrière vous, vous êtes votre propre patron, vous allez à votre rythme.


On appelle cela "LA RETRAITE"








jeudi 28 avril 2011

UNE NOUVELLE VIE

Savez-vous d'avance ce que vous allez faire lorsque vous serez à la retraite. Moi je ne le savais pas.
Lorsque j'entendais dire que tous les retraités étaient fort occupés, je n'y croyais pas vraiment.
Tout cela maintenant est bien réel. C'est vrai que tant que j'étais encore en couple pas grand chose n'avait changé. Mais la solitude nous fait réagir, peut-être pas tous, mais moi oui.